Un peu d’histoire
Le document le plus ancien mentionnant Morschwiller-le-Bas (qui s’est également appelé Maurswiller, Nittermorswihr ou encore Niedermorschweiler) date de 728. Il s’agit de l’acte de donation de la localité au couvent de Murbach par Eberhard, duc d’Alsace et comte de Nordgau.
Le couvent Saint Alban de Bâle (1141), l’Abbaye de Lucelle (dont les moines construiront bien plus tard le presbytère, rue de la Cure), les comtes de Ferrette (1354), les comtes d’Eguisheim, les Habsbourg, puis les Von Dornach-Zu-Rhein (1438) ont été successivement propriétaires du village.
Durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648), le village fut à plusieurs reprises incendié par les Suédois.
Aucun document significatif ne concerne les périodes de la Révolution et de l’Empire.
Durant la guerre de 1870, il n’y eut pas de bataille sur le banc communal mais les deux conflits mondiaux y firent de nombreuses victimes et causèrent d’innombrables dégâts matériels. En 1917, le village fut entièrement évacué jusqu’à l’armistice du 11 novembre 1918. Le 14 juin 1940, les Allemands y entrèrent en vainqueurs et, en 1942, enrôlèrent de force de jeunes morschwillerois dans l’Arbeitsdienst puis dans la Wehrmacht. Le village fut libéré le 21 novembre 1944.
Les armoiries
Approuvées par le Conseil Municipal le 3 décembre 1979, les armoiries de Morschwiller-le-Bas sont décrites ainsi :
« Parti, au premier d’azur à la fasce d’or accompagné de trois étoiles à cinq rais d’argent, au second d’argent au lion rampant de sinople lampassé de gueules »
En langage courant, le blasonnement indique un écu divisé verticalement en deux parties égales. La partie de gauche en regardant l’écu possède un fond bleu (azur) sur lequel est posée une fasce jaune (or) de part et d’autre de laquelle sont placées des étoiles à cinq raies blanches (argent) ; la partie droite est garnie par un lion de couleur verte sur fond argent.
La composition des nouvelles armoiries est inspirée de celles des seigneurs qui ont possédé le village avant la Révolution :
à droite de l’écu : les armoiries de la famille des Zu Rhein (lion), qui succédèrent à la famille de Dornach et furent propriétaires d’une partie du village
à gauche : les armoiries des De Bergeret (étoiles), qui détinrent une autre partie du village de 1730 à 1789.
Géographie et démographie
La commune de Morschwiller-le-Bas est limitrophe des communes de Brunstatt-Didenheim, Galfingue, Heimsbrunn, Hochstatt, Lutterbach et Reiningue et du quartier de Dornach à Mulhouse.
Superficie : 7,55 km² dont 0,43 km² de forêts
Altitude minimale : 248 mètres – Altitude maximale : 311 mètres
Latitude : 47,7358 – Longitude : 7,27056
Population totale : 3 692 habitants
Densité de population : 489 hab / km²
Alfred GIESS
Né le 21 avril 1901 à Morschwiller-le-Bas, au lieu de rencontre des cultures latine et germanique, Alfred GIESS est resté fier de ses origines toute sa vie.
A l’adolescence, il suit des cours du soir à l’école de dessin de la Société Industrielle de Mulhouse.
Après avoir effectué son service militaire en Syrie (1921), il est affecté à Versailles et suit les cours du soir de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. En 1924, il entre aux Beaux Arts où il obtient tous les prix.
En 1929, il devient Premier Grand Prix de Rome de peinture et séjourne à la Villa Médicis. Peintre très classique, il est en perpétuelle recherche de perfection et fait du dessin le fondement de toute création picturale.
En 1933, il part pour Madrid où il découvre la peinture de paysage. De retour en France en 1937, il devient Président du jury du Salon des artistes français et participe à l’Exposition Universelle. Démobilisé en 1940, il quitte Paris pour se réfugier en Franche-Comté d’où est originaire sa femme et n’y reviendra qu’en 1954 pour collectionner les distinctions : membre de l’Académie des Beaux Arts, conservateur du Musée Jean-Jacques Henner entre autres.
Il décède à Gray le 26 septembre 1973, à l’âge de 72 ans.
Son œuvre : la terre et la femme sont ses deux sources d’inspiration principales. Peintre exigeant avec lui-même, il a une haute idée de l’art et de l’artiste qui doit s’engager totalement dans son travail.
Source des illustrations : Itinéraire d’un Grand Prix de Rome, Alfred GIESS, enfant de Morschwiller-le-Bas